La Grande-Bretagne remporte le relais mixte

Ce vendredi 31 janvier s’est tenu à Liévin le relais mixte des championnats du monde de cyclo-cross. C’est la Grande-Bretagne qui s’est imposée devant l’Italie et la France, au terme d’une course haletante.

Qui vivra verra. Qui voit a vécu. Des semaines, des mois qu’on compte les jours, qu’on coche les cases : un calendrier de l’avant, si l’on veut. Et puis voilà, on y est. On regarde ses grosses chaussures s’enfoncer dans une boue dont on jauge la viscosité d’un air connaisseur, et quand on relève la tête ils sont là, sur la ligne de départ.
C’est par le désormais traditionnel relais mixte que se sont ouvert ces championnats du monde de cyclo-cross 2025. Il avait copieusement plu les jours précédents sur le circuit du Val Souchez, mais le ciel était déjà presque dégagé (pour le week-end, il promet d’être bleu comme la robe de la Vierge.) quand les premiers relayeurs se sont élancés.

C’est par le désormais traditionnel relais mixte que se sont ouvert ces championnats du monde de cyclo-cross 2025. Il avait copieusement plu les jours précédents sur le circuit du Val Souchez, mais le ciel était déjà presque dégagé (pour le week-end, il promet d’être bleu comme la robe de la Vierge.) quand les premiers relayeurs se sont élancés.

 

C’est Jules Simon (1ère année espoir) qui prenait le premier relais pour la France, quand l’Italie avait choisi de confier ce premier tour de circuit au champion d’Europe junior Mattia Agostinacchio, et que la phénoménale Zoé Backstedt (archi-favorite de la course espoir-femmes de dimanche) se chargeait de lancer la Grande-Bretagne. Autant dire que le Français avait fort à faire, et le peu qu’il céda fut comblé par ses deux suivants, Florian Féry et Célia Géry, respectivement champion de France U19 et championne d’Europe U23. Dans la stratégie de leur sélectionneur François Trarieux, ces deux-là avaient vocation « à creuser », ce qui fut presque le cas puisqu’il replacèrent la France en tête à l’issue du troisième tour.

Malheureusement, la juniore Zélie Lambert, quatrième carte abattue par l’équipe de France, eut du fil à retordre, opposée non seulement au Britannique Oscar Amey (junior) et à l’Italienne Lucia Bramati (espoir 4) mais aussi à une super Vida Lopez de San Roman qui réalisa un tour canon et plaça les USA en tête. Mais les Américains avaient tiré leurs meilleures cartouches, réservant les deux derniers relais à la juniore Lidia Cusack et à l’espoir Henry Coote, alors que les Britanniques dégainaient Cat Ferguson (une des meilleures espoirs du circuit mondial) qui reprenait la tête, et l’élite Thomas Mein. Côté italien, c’est Sara Casasola (élite femmes) qui jaillissait du stand, et Stefano Viezzi (U23) qui finissait le travail, décrochant l’argent pour la Squadra Azzura.

Quant aux Bleus, il revint à Hélène Clauzel – qui partir en 4ème position et la conserva – et à Joshua Dubau de redresser la barre, ce qu’ils firent admirablement. Au prix d’un effort admirable, le coureur de Van Rysel arracha la médaille de bronze à Henry Coote.

Un an après Tabor où elle fut titrée aux dépens de la Grande-Bretagne, la France s’incline donc devant elle et devant l’Italie, mais débloque néanmoins d’entrée de jeu le fameux « compteur des médailles. »

Laissons le mot de la fin et les points de suspension à Hélène Clauzel qui, comme tous ses coéquipiers et tout le staff français était mi-figue, mi-raisin : « Si chacun d’entre nous avait roulé une seconde plus vite… »
Le diable est dans les détails, la victoire aussi.