À Liévin, après les championnats de France et autres manches de Coupe du Monde, le fameux circuit du Val Souchez accueille enfin la course ultime. Ses caractéristiques physiques et techniques promettent de magnifiques Championnats du Monde Cyclo-cross UCI 2025.
Le val de Souchez est connu des joggers liévinois et des familles en promenade. Au milieu coule la rivière éponyme. Le côteau est un ancien terril sur lequel une nature discrètement domestiquée a repris ses droits, et sur les pentes duquel les cyclistes s’échinent régulièrement depuis vingt ans.
On ne compte plus le nombre de cyclo-cross organisés sur ces flancs schisteux par le club local, le CV Liévin à l’initiative du regretté Guy Dheruelle, disparu en 2011 mais qui vécut infatigable, littéralement porté par l’amour de cette rude discipline.
Au fil de ces innombrables compétitions, dont ces Championnats du Monde UCI 2025 figureront l’acmé, plusieurs championnats nationaux et autres manches de coupe du monde ou de France.
En 2010, c’est un paysage enneigé qui servit de décor aux Championnats de France, et qui vit notamment la victoire au sprint de Francis Mourey sur un Steve Chainel très déçu. Chez les filles, c’est Caroline Mani (aujourd’hui âgée de 37 ans, et sélectionnée pour Liévin) qui l’emportait, alors que sur la troisième marche du podium on retrouvait une certaine Pauline Ferrand Prévôt, sur le point de fêter ses 18 ans.
Deux ans plus tard, en 2012, le Val Souchez accueillait une manche de Coupe du Monde, remportée par le Tchèque Zdeněk Štybar chez les hommes et la grande Marianne Vos chez les dames. Et la course junior fut dominée par un certain Mathieu Van der Poel.
Après quelques années moins actives (une situation sans doute pour partie liée à la disparition de Guy Dhéruelle, cheville ouvrière de l’organisation), les championnats de France retrouvent Liévin et le Val Souchez en janvier 2022, pour une édition à nouveau très froide et humide, où Joshua Dubau et Line Burquier triomphèrent de la boue et des dévers.
À cette liste, il faut évidemment ajouter plusieurs manches de Coupe de France et de compétitions régionales. Comme tous les tracés de cyclo-cross, le circuit du Val Souchez évolue quelque peu d’une édition à l’autre mais garde son identité. Pour François Trarieux, l’entraîneur national, il reste un « circuit très physique, à la française, qui n’est pas sans évoquer celui de Pontchâteau, tant par le dénivelé que par les portions linéaires qui permettent de prendre de la vitesse. »
« Nous avons ajouté passerelles et escaliers, il y en a deux de chaque, un de 10 marches et l’autre de 14. Le dénivelé positif est de 75 mètres [par tour de 2,5km] et la ligne d’arrivée est en montée, un peu comme à Hoogerheide. On peut ajouter aussi que la partie course à pied est légèrement moindre », précise François Trarieux.
Vingt ans après Pontchâteau, dernier mondial organisé en France, ce championnat 2025 est lourd de promesses !